En fin d’année dernière, suite à une demande du Préfet de la Haute-Marne faite au Conseil Municipal, j’ai souhaité devenir le correspondant Sécurité Routière de notre village. Comme la plupart d’entre nous, je connais une ou plusieurs personnes victimes de la route. Je suis particulièrement sensible à ce problème, pensant qu’il est un devoir civique de respecter les règles de conduite sur la route. Chacun respecte ainsi la liberté de l’autre … la liberté de circuler en toute sécurité tout simplement.
Le Mercredi 15 Avril 2009, Jean-Pierre MICHOTTE, le responsable Sécurité Routière de la Préfecture, avait organisé une réunion d’information à Biesles destinée à tous les correspondants de l’arrondissement de Chaumont. La soixantaine de personnes présentes a reçu un certain nombre de documents dont le bilan de l’accidentologie en Haute-Marne, le Document Général d’Orientation pour 2008-2012, la liste des nouveaux panneaux de signalisation et diverses affiches et documentations à diffuser.
Trois-quart des communes concernées
Sur les 400 communes haut-marnaises, on dénombrait à ce jour environ 300 correspondants Sécurité Routière. Il n’y a pas obligation pour une commune d’avoir un correspondant. Il est tout de même étonnant de constater qu’une centaine de communes ne l’ont toujours pas désigné ! Est-ce par désintérêt ? Est-ce une volonté des maires ? C’est tout à fait scandaleux de voir cela. La sécurité routière concerne les collectivités en général, et chacun de nousen particulier.
bilan de l’accidentologie en Haute-Marne
Compte tenu de toutes les actions menées (préventives et répressives), le bilan de la sécurité routière depuis 2003 est positif dans notre département. On passe en effet de 41 tués en 2003 à 26 en 2008. Le nombre total d’accidents et le nombre total de blessés suivent une courbe relativement parallèle et allant dans le même sens.
Il est intéressant de regarder le bilan des tués sur la route en 2008. On constate que sur les 26 personnes tuées, 8 étaient âgées de 18 à 25 ans et 9 de plus de 60 ans. Le risque touche donc plus les jeunes qui commencent à conduire et les personnes âgées (ces 2 classes d’âge représentent plus de 65 % du total des tués). D’autre part, on voit que la moitié des tués en 2008 ne sont pas originaires de la Haute-Marne : 4 étaient originaires d’un département limitrophe, 6 d’autres départements français et 3 étaient des étrangers. Enfin, sur les 26 tués, on comptait 20 hommes et 6 femmes.
Les causes des accidents en Haute-Marne sont les mêmes que celles constatées au niveau national, à savoir l’alcool et la vitesse. Certains participants ont évoqué l’état pas toujours bon de nos routes. On peut penser aussi que les deux autoroutes qui traversent le département sont sources, si ce n’est d’accidents, au moins de risques potentiels d’accidents.
Combattre l’insécurité routière
Chacun pensera de suite à la présence du gendarme le long des routes et des fameux radars fixes (notre département en compte 16 en service actuellement). Bien entendu la répression doit exister afin de sanctionner les abus et les comportements dangereux. Mais une place importante doit être faite à l’éducation afin de descendre d’ici à 2012 sous la barre symbolique des 3 000 tués en France. Pour ce faire, un document, le Document Général d’Orientation (le DGO), a été signé par le Préfet de la Haute-Marne, le Président du Conseil Général et le Président de l’Association des Maires. Le DGO valide six axes d’actions qui seront les enjeux de la Sécurité Routière dans notre département, à savoir :
- les jeunes conducteurs de 18 à 25 ans.
- L’alcool et les stupéfiants.
- La vitesse.
- Les jeunes jusqu’à 17 ans (en cycle ou piétons).
- Les obstacles fixes (les arbres etc …).
- Les seniors.
En tant que correspondant, je serai le relais de cette politique décidée et voulue par l’Etat. Je serai également l’interlocuteur de la Préfecture et le relais des citoyens de Cour-l’Evêque. N’hésitez donc pas à me consulter ou à m’alerter sur ce sujet si important qu’est la sécurité routière.
Christophe FEVRE