Samedi29 mars 2008 – 21h15
Je regarde par ma fenêtre et surprise, il fait tout noir. Je vérifie l’heure sachant que l’éclairage public est réglé pour s’éteindre habituellement un peu avant 22 heures. Je vérifie donc l’heure à ma montre et je constate qu’il n’est que … 21h15. Je me pose donc quelques questions légitimes. Y a-t-il une panne EDF ? L’absence d’éclairage public ne concerne-t-elle que mon quartier ? Y a-t-il un couvre-feu ce soir ?
J’en arrive à penser à une raison beaucoup plus simple : on change d’heure cette nuit pour passer à l’heure d’été. On doit avancer nos montres et horloges d’une heure. Le changement interviendra officiellement à 2 heures du matin (il sera en fait 3 heures). Je comprends que la commune a décidé de prendre un peu d’avance !
Le résultat de cette anticipation est que le village est plongé dans le noir à une heure un peu tôt à mon goût. 21h : la soirée commence à peine. La commune imagine-t-elle qu’il peut y avoir des personnes qui se promènent à cette heure-là dans le village et qui aimeraient y voir clair sur leur chemin ? Où la commune croit-elle, après avoir fait son propre sondage, qu’il n’y a plus un chat dans les rues à partir de 21 heures ? Je pense à d’autres villages où l’éclairage public reste allumé toute la nuit (certes en réduisant le nombre de lampadaires allumés). Et je me dis quand je traverse ces villages que c’est plutôt assez « vivants ». Pour aller jusqu’au bout de mon propos, Cour-l’Evêque serait ce soir un village plutôt « mort » …
Alors pourquoi autant d’excès de zèle dans la mise en œuvre du passage à l’heure d’été ? Pourquoi ne pas avoir attendu de régler la mise en route des lampadaires au dimanche soir ? Le fait-on par soucis d’économie d’énergie ? Dans ce cas, à combien se monte cette économie pour le village ? Entre l’économie d’énergie et le service public rendu, que faut-il choisir ?
Le principe même du service public est qu’il doit être disponible un temps donné sans savoir s’il va être utilisé ou non pendant ce temps donné. Et depuis quelques années, au niveau national, on constate bien que la recherche d’économie réduit ce temps disponible du service public. Au niveau communal, faut-il faire la même chose ? Mon sentiment est que l’économie d’une heure d’éclairage est toute petite par rapport à l’absence de service public. Notre village n’offre déjà pas beaucoup de services, alors réduire ceux qui existent … ne serait-ce que l’éclairage public !
Et pour finir là-dessus, souvenez-vous de l’été dernier : en juillet et en août, combien de minutes l’éclairage restait-il allumé ? Il s’allumait à 22h02 pour s’éteindre 1 ou 2 minutes plus tard ! Ca, c’est du service !
ChristopheFEVRE.