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SMICTOM : vous trouvez que vos ordures vous coûtent cher ? Vous n'allez pas être déçu !

Compte-rendu de la réunion du 23/04/2008.

Le mercredi 23 Avril 2008 avait lieu à la Salle des Fêtes de Villiers-le-Sec la première réunion de cette nouvelle mandature du SMICTOM (le Syndicat Mixte Inter-Communal pour le Traitement des Ordures Ménagères).

Il faut savoir que, concernant le traitements de nos ordures ménagères, notre département de la Haute-Marne est divisé en trois partie : une partie NORD, une partie CENTRE (là où nous sommes) et une partie SUD. Le SMICTOM CENTRE couvre donc un territoire important et gère les ordures de près de 69 000 personnes. Cela représente 22 000 tonnes de déchets à traiter chaque année. Impressionnant !

Rien d’étonnant donc à ce que l’on se retrouve lors de cette première réunion avec pas moins de 247 délégués ! Je crois qu’il n’y avait jamais eu autant d’affluence pour une réunion de ce type. Pour preuve, il n’y avait pas assez de chaises pour tout le monde ! Le principal de l’ordre du jour était, comme c’est le cas tout de suite après les élections municipales, l’élection du Président, du Vice-Président, du Secrétaire, du Secrétaire-Adjoint et des membres du Bureau. Il fallut 3 heures pour procéder à toutes ces élections à bulletin secret. Ce qu’il faut en retenir est le nom du Président, Gérard PETIT (adjoint au Maire d’Arc-en-Barrois) qui repart pour un mandat de 6 ans après 2 années de présidence. La dernière heure fut consacrée à des votes divers qui concernaient l’exercice précédent et à des questions diverses. Et là, on a commencé à évoquer des sujets sensibles comme le budget. Personnellement, j’ai été surpris de voir le montant de ce budget qui s’élève pour 2007 à 6,3 millions d’euros. Pour les anciens comme moi, cela fait quand même plus de 41 millions de nouveaux francs ! Il s’agit donc d’une grosse entreprise. Dans un prochain numéro, nous essayerons de savoir comment se décompose ce budget pour mieux comprendre où vont nos « cotisations ».

Il a été question également d’autres points intéressants comme le traitement des déchets verts. Il faut savoir, dire et redire que nous n’avons plus le droit de mettre nos déchets verts (herbe, branches …) à la collecte du mardi soir. En effet, cette collecte part à l’incinérateur et les déchets verts n’y sont pas traités comme ils devraient. Toute de suite une question est arrivée : que faire de ces déchets verts alors ? La première solution donnée par le SMICTOM est le compostage individuel. J’avais vu cela effectivement mais, faute d’information, cela ne m’est pas apparu très simple. La seconde solution est d’emmener ses déchets verts aux déchetteries fixes ou mobiles. Cette solution me paraît la meilleure mais vraiment pas pratique, surtout qu’il me semble que nous avons une déchetterie mobile à Arc mais je ne sais même pas quand elle est ouverte. Ce qui est certain, c’est qu’il y a, malgré les efforts du syndicat, un manque d’information important. Et j’ai quand même bien l’impression qu’ils en font pourtant des efforts d’information : des équipes d’ambassadrices se déplacent dans les écoles pour expliquer tout cela par exemple.

Ce problème des déchets verts est caractéristique d’un problème plus large et de fond : le tri ! Ca, c’est très important pour notre planète. Et là, je suis convaincu que nous pouvons agir, à notre petit niveau, tout de suite et avec un résultat direct sur notre environnement. Bien trier nos déchets est un geste civique de première importance. Nous reviendrons régulièrement sur cela tout au long des numéros du Petit Charbonnier.

Personnellement, j’avais l’impression de trier suffisamment et, compte tenu de l’évolution à la hausse de notre facture, je me disais que j’en faisais bien assez. En fait pas du tout : à entendre ce qui se disait pendant cette soirée, j’ai compris qu’il fallait être encore plus vigilant dans notre tri et le faire correctement … sous peine de devoir payer encore plus cher à l’avenir.  D’ailleurs, j’ai compris également que la facture n’allait pas baisser. Le Président demande à ce que tout le monde fasse des efforts pour pouvoir tabler sur une faible augmentation de son budget ! On ne parle pas de baisse. Et cet effort, on nous demande de le faire justement en limitant nos déchets verts dans la collecte habituelle. Le SMICTOM espère une baisse de 2 000 tonnes pour éviter l’explosion de son budget.

Mon impression au final, pour cette première réunion, a été que le syndicat ne donne pas l’impression de contrôler tous les éléments. Il essaye de limiter « la casse » en évitant que le cheval ne s’emballe. Il a même du mal à rentrer de l’argent parce que les trésoreries des villages semblent payer en retard ! (on parle là de 450 000 euros par mois, quand même !). Mais a-t-il une quelconque marge de manœuvre ? On essayera dans d’autres numéros et au fur et à mesure des réunions de trouver une réponse à cette question difficile et complexe.

Une chose est sûre pour finir, les candidats au poste de Président ne se bousculaient vraiment pas. C’est peut-être un signe !

Christophe FEVRE.