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Titre du blog : Le Petit Charbonnier
Auteur : petitcharbonnier
Date de création : 15-01-2009
 
posté le 30-01-2009 à 19:22:53

Qui est Patricia POPKO ?

Qui est Patricia POPKO ?
Interview de la nouvelle Présidente de la Communauté de Communes des Trois Forêts (la CC3F).  


Le Petit Charbonnier : Vous avez été élue le 16 Avril 2008 Présidente de la CC3F. Dans notre commune, vous n’êtes pas très connue. Nos premières questions auront pour but de vous présenter. Quel âge avez-vous, où êtes-vous née et avez-vous des enfants ?

 

P. POPKO : J’aurai 45 ans cette année, je suis née à Epernay, dans la Marne, et je suis arrivée en Haute-Marne il y a maintenant 20 ans afin de seconder mon mari dans le cadre de son installation professionnelle (Mr POPKO est médecin – ndlr). J’ai trois enfants âgés de 20, 16 et 15 ans. 

 

Le Petit Charbonnier : Quelle est votre activité professionnelle actuelle et votre parcours ? 

 

P. POPKO : Je suis titulaire du diplôme d’état de manipulatrice en électroradiologie mais n’exerce plus ma profession depuis mon arrivée en Haute-Marne. 

 

Le Petit Charbonnier : Quelles sont vos responsabilités électives et votre parcours en tant qu’élue ?

 

P. POPKO : J’ai été élue en 1995, à Maranville, en tant que conseillère municipale, puis en 2001, en  tant que Maire de la commune. En plus de mon mandat de Maire et de Présidente de la communauté de communes, je suis Présidente de l’association Foyer Marie Pocard (maison de retraite médicalisée depuis le mois dernier à Maranville), Présidente du Syndicat Intercommunal Maranville-Rennepont (gestion d’équipements sportifs) et Vice-Présidente du Syndicat intercommunal de la forêt de l’Ognon. 

 

Le Petit Charbonnier : Vous vous êtes présentée à la présidence de la CC3F. Quelles ont été vos motivations principales ?

 

P. POPKO : Comme je l’avais exposé le jour de cette élection, ma connaissance sur les dossiers en cours, mon expérience au sein de la CC3F en tant que 1ère Vice-Présidente depuis la création de cet EPCI, ma disponibilité, et, enfin, ma conviction personnelle que le regroupement de communes ne peut que faire évoluer la situation de chacun.

 

Le Petit Charbonnier : Votre travail à la présidence de la CC3F vous prend-il beaucoup de temps ?

 

P. POPKO : Oui, assez, mais tout n’est question que d’organisation au sein d’un emploi du temps. De plus, je pense être entourée de personnes en qui je peux avoir confiance.

 

Le Petit Charbonnier : A quelle hauteur êtes-vous rémunérée pour cela ?

 

P. POPKO : 763,85 euros net, comme cela a été voté à l’unanimité moins une voix lors du dernier conseil communautaire.

 

Le Petit Charbonnier : Est-ce, à votre avis, le « juste prix » pour cette mission ?

 

P. POPKO : Je pense qu’il n’existe pas de « juste prix » à ce titre. Il est vrai que cette indemnité est là pour compenser les frais de déplacements, de communications et le temps de travail, mais l’important est de faire correctement son travail… Si les conseillers communautaires avaient voté pour une indemnité moins importante, cela n’aurait pas changé ma façon de travailler : on ne se fait pas élire pour l’appât d’une indemnité.

 

Le Petit Charbonnier : Pensez-vous faire, à votre niveau, « de la politique » ?

 

P. POPKO : La « politique » est peut-être un bien grand mot pour les enjeux de notre territoire. On pourrait éventuellement donner le terme de « politique locale », qui ne s’apparente pas à ce que l’on entend au niveau national.

 

Le Petit Charbonnier : A ce sujet, à quelle tendance politique appartenez-vous ou vous sentez-vous la plus proche ?

 

P. POPKO : Je me qualifierais de « sans étiquette » puisqu’aucun parti politique ne correspond à mes idées propres.

 

Le Petit Charbonnier : Quel rôle peut tenir une commune au sein de la CC3F ?

 

P. POPKO : C’est une question centrale. Le niveau décisionnel s’est déplacé. L’intercommunalité est maître d’ouvrage pour de nombreux dossiers (service de proximité, environnement, culture, habitat). Pour autant, la coopération entre ces deux échelons reste essentielle et le rôle des délégués communautaires de chaque commune est capital pour que les communes soient parties prenantes de la politique intercommunale.

 

Le Petit Charbonnier : La tentation n’est-elle pas grande pour les délégués communautaires de « tirer la couverture » vers leur commune en parti-culier ?

 

P. POPKO : Les délégués ne sont pas élus pour défendre leur commune ou simplement la représenter. Ils siègent au conseil communautaire pour repré-senter toute la population du territoire et portent la responsabilité des actions mises en œuvre à ce niveau.

 

Le Petit Charbonnier : Quel est pour vous le profil idéal du délégué communautaire de la CC3F ?

 

P. POPKO : Durant le mandat 2008-2013 que je vais présider, je souhaite que tous les délégués communautaires relèvent un triple défi : d’abord faire connaître la CC3F, ensuite faire avancer leur commune respective vers plus d’esprit communautaire et enfin faire en sorte que l’action intercommunale permette aux communes membres de mieux répondre aux besoins des habitants.

 

Le Petit Charbonnier : Ne pensez-vous pas que la CC3F regroupe un nombre trop important de communes (27 communes avec 53 délégués) pour être réellement efficace ?

 

P. POPKO : Certes, la CC3F est l’une des plus grandes intercommunalités de la Haute-Marne en matière de superficie, mais en nombre d’habitants, elle reste dans la limite du minimum nécessaire d’après les services de l’Etat. Nous sommes un territoire rural, constitué de nombreux petits villages, et il demeure important que chaque commune puisse être représentée par, au moins, un élu.

 

Le Petit Charbonnier : Quels sont les principaux projets de la CC3F pour votre mandature ?

 

P. POPKO : Les projets que le précédent conseil communautaire avait avalisés auparavant : l’OPAH, le développement économique et touristique, le développement des énergies renouvelables et j’espère bien d’autres encore !!

 

Le Petit Charbonnier : L’esprit communautaire est une belle idée. Mais comment faire pour convaincre les habitants des petites communes du bien fondé de cette idée quand, au final, on constate que les projets importants concernent toujours les trois plus gros villages de la CC3F ? (même à notre niveau, la décentralisation a du mal à se faire).

 

P. POPKO : Mauvaise interprétation ! Il me semble que l’OPAH a profité à tout le monde, le projet de rénovation du gymnase de Châteauvillain servira à tous les enfants fréquentant le collège de ce même bourg (je ne pense pas que seuls les enfants de Châteauvillain se rendent à ce collège !), la création d’une éventuelle zone d’activité industrielle en collaboration avec la communauté de communes de Bar-sur-Aube pourrait renflouer nos finances par le biais de sa taxe professionnelle et être « réinjectée » dans d’autres projets qui ne sont jamais liés directement aux trois bourgs « centre ». A ce jour, je ne vois pas de profit direct envers la commune de Maranville, pour ne citer qu’elle !!

 

Le Petit Charbonnier : Avez-vous l’intention de venir à la rencontre des habitants de Cour-l’Evêque au cours de votre mandat ?

 

P. POPKO : S’ils m’invitent, j’en serais ravie !!

 

Le Petit Charbonnier : Comment voyez-vous la CC3F dans 10 ans ?

 

P. POPKO : J’aimerais connaître la réponse ! Quels que soient les projets menés à l’avenir, il faut savoir que les communes isolées vont se voir bridées de plus en plus dans leurs actions, d’une part par des problèmes finan-ciers, d’autre part, par le transfert de compétences imposé par l’Etat.J’ai donc la conviction que l’avenir de chacun d’entre nous reste dans l’union de nos moyens, reste à convaincre par de vraies réalisations l’ensemble de nos administrés.

  

Propos recueillis par Christophe FEVRE.

 

 

 

 

Et à quoi ressemble finalement Madame POPKO ? J’aurais aimé vous faire découvrir son visage par une photo. Mais suite à mes demandes, j’attends encore la dite photo à l’heure où ce journal est imprimé ! Timidité ? Humilité ? Autre chose ? Je ne sais pas trop. En tout cas, quand on est à la tête d’une entité de 27 communes (plus toutes les communes associées), qui plus est nouvellement élue, il me semble normal, voire obligatoire, de se « montrer », ne serait-ce qu’en photo. Ne perdez pas espoir ! Normalement, je crois que vous devriez quand même voir son visage dans le prochain numéro de la CC3F qui sort pour l’été, pour savoir enfin, après en avoir appris un peu plus sur ses idées, qui incarne la CC3F aujourd’hui.