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Titre du blog : Le Petit Charbonnier
Auteur : petitcharbonnier
Date de création : 15-01-2009
 
posté le 15-01-2009 à 21:29:48

Historique de la Saboterie CHALMANDRIER


Suite à l’exposition du 6 septembre, il nous a paru intéressant de relater en quelques lignes l’histoire de la saboterie et je remercie Pierre Chalmandrier qui a bien voulu me consacrer  un peu de temps. Louis, son père qui était marchand de bois, a installé une saboterie en 1934 sur l’emplacement de l’ancienne fonderie à l’entrée du village en venant de Coupray, lieu-dit « la forge ». Ce fut une entreprise importante et la seule du village à cette époque qui employa une dizaine de personnes uniquement occupées à la fabrication des sabots d’abord pour l’ébauche avec des machines puis la finition manuellement. Une grande partie des sabots étaient vendue dans les régions nord et est de la France pour chausser les ouvriers des aciéries, les sabots étant réputés pour leur solidité. Une particularité de la saboterie était de faire des sabots pour les égoutiers de Paris. Pierre et son frère Jean ont commencé de travailler à la saboterie à l’âge de 15 ans. Louis décède en 1949 mais son épouse Emilienne aidée par ses 2 fils reprend la direction de l’entreprise. A cette époque, les sabots se vendent moins bien, la mode change et en 1950, la décision d’installer une scierie en complément de la saboterie fut prise. La fabrication des sabots cessa quelques années plus tard. Beaucoup de particuliers venaient même des villages environnants pour faire du sciage à façon mais la plus grosse activité, c’était le sciage de grumes et la fourniture de traverses de chemin de fer pour la S.N.C.F. J’ai d’ailleurs le souvenir des journées de réception où il fallait retourner les traverses sous l’œil autoritaire du contrôleur dela S.N.C.F. et gare au moindre défaut. J’y participais occasionnellement car il n’y avait plus que 2 ou 3 ouvriers et ce jour là, il fallait mobiliser du personnel.
 

Pierre CHALMANDRIER en 2008

 
 
Pierre a quitté la scierie en 1958, après avoir travaillé pendant 1 an pour des entreprises en France. Il a eu l’opportunité de partir travailler en Afrique d’abord, au Gabon pour des travaux en forêt, puis au Cameroun et au Tchad en travaux publics et de nouveau au Gabon avant un retour en France en 1984. Pendant ce temps, Jean continue l’exploitation de la scierie, secondé par son épouse Rita. Malheureusement, suite à une maladie, Jean doit cesser totalement son activité. Dominique, son fils cadet, reprend le flambeau pendant 2 à 3 ans mais pour être compétitif, il fallait beaucoup investir et Dominique rejoint son frère Jean-Louis qui s’est installé en Normandie à Bellême (61). Mais avant de s’installer, ils avait tout deux retrouvés un stock de sabots invendus (environ 1 000 paires) qu’ils ont « dépoussiéré » et vendu aux habitants et sur les foires artisanales. Dominique se souvient que sa grand-mère Emilienne allumait son feu tous les matins avec une paire de sabots ! Nous les remercions encore une fois, ainsi que Michel, pour le prêt du matériel de sabotier et la collection de sabots.

Hélas, c’est une activité qui a disparu comme de nombreuses autres scieries de la région alors que nous sommes à proximité de la plus importante forêt du département.

Guy BEGUINOT.

 

 

Mr VITREY et Pierre CHALMANDRIER

 

 

Le Père MARCHAL


 

 

Commentaires

Hany le 13-11-2020 à 10:12:15
Bonjour je peux être en contact avec Pierre Chalmandrier s’il Vous plaît