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Je m’appelle Christophe et je suis lycéen en classe de terminale dans un lycée de Chaumont. Je prends tous les matins à 6h50 le taxi sur la place du village pour me rendre à Arc-en-Barrois où je récupère la ligne régulière qui m’emmène en car jusqu’ à la gare de Chaumont. De là, je reprends un autre car pour me rendre à mon lycée. Le soir, je fais le même parcours avec les mêmes correspondances mais dans le sens inverse pour rentrer chez moi. Tout se passe bien cette année, surtout depuis que le taxi a remplacé le car qui relie mon village à Arc-en-Barrois. Le taxi ne rate jamais la correspondance à Arc, contrairement au bus l’année dernière. 

Tout se passe bien donc sauf … depuis qu’il neige ! Cette année, elle a été vachement précoce, la neige. Depuis deux ou trois ans, notre Conseil Général a décidé de changer sa façon de faire pour déneiger les routes. Du coup, la portion de route entre Coupray et Arc n’est pas déneigée, ou alors, quand elle l’est, c’est très tard. Moi, perso, ça ne me gêne pas trop puisque le taxi passe quand même à l’heure. Mais, ce sont mes petites sœurs qui « trinquent ». Leur bus pour aller à l’école d’Arc et en revenir n’est pas toujours à l’heure et de temps en temps carrément annulé. Ca pose de vrais problèmes à mes parents d’ailleurs (comme aux autres parents). Moi aussi, j’ai connu quelques problèmes. Vu tout ce qui s’est passé dans d’autres régions et compte tenu des prévisions météo, le Conseil Général a décrété un jour l’arrêt total des transports scolaires. Etant donné que nous vivons une ère moderne, j’ai même été prévenu directement sur mon portable par un sms du Conseil Général. Trop fort ! C’est bien fait quand même ! Sauf qu’il était 14 heures et j’étais déjà à Chaumont bien sûr. Comment fallait-il faire pour rentrer chez moi ? Mes parents n’ont pas pu s’organiser pour venir me chercher. De toutes façons, fallait-il qu’ils prennent, eux, des risques sur la route enneigée ? Est-ce que cela valait le coup que je revienne puisque les transports scolaires étaient aussi annulés pour le lendemain matin ? Et puis je n’avais aucune affaire personnelle ou scolaire pour le lendemain. J’ai pu in extremis trouver refuge pour la nuit chez ma tante qui habite Chaumont, dans le quartier du Cavalier. En m’endormant, je me suis dit : « heureusement que je ne passe pas mon bac en Décembre ! ».

Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite !