Le Conseil Municipal a décidé au mois de Juin 2008 de changer l’ordinateur de la Mairie qui devenait obsolète compte tenu des évolutions technologiques de ces dernières années. Il était aussi sympathique de pouvoir bénéficier aujourd’hui des prix pratiqués par la grande distribution défiants toute concurrence dans ce domaine. Le budget alloué de 600 euros a donc permis d’acquérir un nouveau PC de marque HP vendu avec un écran plat de grande dimension. Ce confort d’utilisation qui n’est pas un luxe de nos jours est maintenant apprécié par tous les utilisateurs de cet ordinateur. D’autant plus qu’il est tout à fait cohérent avec le nouvel abonnement que la Mairie a souscrit cet été à l’internet haut débit (l’abonnement internet bas débit posait en effet jusqu’à présent pas mal de soucis d’utilisation). La Mairie est donc maintenant très bien équipée en informatique pour aborder les 5 prochaines années sereinement.
Christophe FEVRE.
Les jachères fleuries qui apparaissent l’été le long des routes de la Communauté de Communes existent à l’initiative de la CC3F (voir notre numéro de Juillet 2008). Ce spectacle forcément très beau ne se jouait pas sur le territoire de notre village. Cet été, deux particuliers ont planté des jachères fleuries sur leur propriété : Paulette et Charles FEVRE et Jean-Louis et René THIVET. A l’heure où la CC3F se demande encore comment « gérer » ce sujet entre les agriculteurs et la Fédération des Chasseurs de Haute-Marne (aucune décision n’a été prise aujourd’hui sur un éventuel changement des modalités de mise en place des jachères fleuries), cela prouve qu’il existe bien une voie à encourager : celles des particuliers.
Christophe FEVRE.
Au cours d’une séance du premier semestre 2008, le Conseil Municipal a adopté le nouveau règlement du SMICTOM centre. Celui-ci, très précis et exhaustif, liste sur 6 pages, entre autres choses, la nature et la destination de chacun de nos déchets ménagers. En voici une synthèse utile et à suivre à la lettre :
1 – Dans le conteneur PAPIER (près dupont) :
Sont acceptés : journaux, revues, magazines, catalogues, prospectus et presse d’annonces, sans aucun film plastique ; annuaires, papiers de bureau (blanc, couleur, papier à lettre, photocopies, listings, papier autocopiant, bloc-notes, chemises sans rabat plastique, post-it), enveloppes non renforcées (blanches, kraft), papiers cadeau, étuis et sacs papier.
Sont interdits : papiers peints et autres papiers spéciaux (papier carbone, calque, enveloppes renforcées, transparents, papiers plastifiés …), papiers sanitaires (mouchoirs, essuies-tout, serviettes …), gobelets, classeurs, micro-films.
2 – Dans le conteneur VERRE (près du pont) :
Sont acceptés : bouteilles (boissons, huiles, vinaigre …), pots (confitures …) et bocaux, sans bouchon ni couvercle.
Sont interdits : faïence, terre cuite, ampoules, verres de table, vaisselle type « arcopal » ou « pyrex », vitres, pots en terre …
3 – Dans les sacs transparents (poubelle blanche) :
- Flaconnages en plastiques :
Sont acceptés : bouteilles, flacons et bidons en plastique avec ou sans les bouchons en plastique, vidés de leur contenu (boissons, lait, huiles alimentaires, vinaigre, mayonnaise, ketchup, vinaigrette, yaourts à boire, lessive, produits ménagers, produits d’hygiène tels que shampoing et gel douche …).
Sont interdits : sacs plastiques, films plastiques, suremballages, blisters, barquettes (beurre, margarine …), pots (yaourts, crème …), godets (pour le jardinage …), gobelets.
- Emballages métalliques :
Sont acceptés : boites de conserve, canettes (bière, soda…), barquettes aluminium, aérosols et bouteilles (sirop …), vidés de leur contenu.
- Briques alimentaires :
Sont acceptés : briques alimentaires vides (lait, jus defruit, vin, potage …).
- Cartons :
Sont acceptés : suremballages et cartonnettes vidées de leur contenu (yaourts, céréales …), boites de médicaments vides, rouleaux, calendriers, boites, chemises cartonnées sans rabat plastiques.
Sont interdits : cartons souillés (pizza …), classeurs.
Voici maintenant la liste des déchets qui doivent être amenés à la déchèterie d’Arc (ou une autre) :
- les encombrants : « tout-venant » (vitres, literie, meubles …).
- les ferrailles : déchets majoritairement constitués de métal (casserole, tuyauterie, vélo, clôture …).
- Les déchets inertes : déblais gravats (terre non polluée, cailloux, béton armé ou non …).
- Les déchets organiques : déchets verts (tontes, feuilles, fanes …) et debois non traités (résidus d’élagage, tailles de haies et d’arbustes …).
- Les textiles : non souillés, ils doivent être déposés en sac.
- Les déchets dangereux :
o Les piles et accumulateurs.
o Les batteries.
o Les lampes (tubes, ampoules à économie d’énergie).
o Les consommables informatiques (cartouches d’imprimante, de télécopieur et dephotocopieur, à l’exclusion des rubans et boites à toner).
o Les téléphones portables et accessoires.
o Les radiographies.
o Les huiles moteur de vidange.
o Les huiles alimentaires de friture.
o Les acides (produits corrosifs à base d’acide sulfurique ou d’acide chlorhydrique : décapants, détachants, détartrants …) et bases (soude, ammoniaque, détergents, déboucheurs, eau de javel …), stockés séparément.
o Les produits phytosanitaires (désherbants, engrais, insecticides, herbicides, fongicides …).
o Les produits pâteux (peinture, mastic, colle, résine, cire, vernis, laque …).
o Les solvants liquides (détergents, diluants, détachants, lubrifiants …).
o Les bombes aérosols non vides (peintures, laques …).
o Les produits particuliers non identifiés.
o Les emballages vides souillés.
- Les déchets des équipements électriques et électroniques :
o Les écrans (télévision, ordinateurs …).
o Le gros électro-ménager froid (réfrigérateur, congélateur …).
o Le gros électro-ménager hors froid (cuisinière, machine à laver …).
o Les petits appareils ménagers (fer à repasser, sèche cheveux, rasoirs …).
Voici maintenant la liste des déchetsqui sont acceptés uniquement en déchèterie fixe (Chaumont par exemple) :
- palettes bois
- pneus.
- Amiante-cimentlié aux matériaux inertes (plaques, ardoises,
produits plans, tuyaux, canalisations).
Pour tout autres déchets, adressez-vous directement au SMITCOM de Chaumont au 03 25 35 09 90 pour connaître leur destination.
4 – Dans la collecte traditionnelle (poubelle noire) :
- les déchets ordinaires provenant de la préparation des aliments et du nettoiement normal des habitations et des bureaux (cendres, textiles sanitaires, débris de verre ou de vaisselle, balayures, résidus divers).
- les mêmes déchets ordinaires provenant des établissements artisanaux, industriels et commerciaux ainsi que des établissements publics, écoles, casernes et collectivités.
L’article 4 du règlement précise qu’il est interdit aux habitants de brûler leurs ordures ménagères à l’air libre. D’autre part et pour des raisons évidentes de sécurité, tout objet coupant (verre, vaisselle brisée, couteau, lame de rasoir, ampoule cassée, seringue …) doit être enveloppé avant d’être déposé à la collecte. En cas d’accident pour le personnel de collecte lié au non respect de ces règles, la structure assurant la collecte pourra se retourner contre le responsable contrevenant afin de se faire rembourser les frais induits par l’accident.
Enfin, l’article 6 précise les sanctions que chacun de nous risque au cas où des déchets seraient abandonnés, déposés ou traités contrairement à ce règlement. L’élimination des dits déchets ainsi que la remise en état des lieux se feront à la charge du responsable, avec poursuites devant l’autorité judiciaire compétente (de la contravention de 2èmecatégorie au délit).
Christophe FEVRE.
Tous les déchets que vous ne devez pas mettre dans le sac noir, dans le sac transparent, dans le conteneur à papiers et dans le conteneur à verres, doivent être emmenés à la déchetterie mobile d’Arc-en-Barrois. Elle se trouve sur la route d’Aubepierre, entre les deux usines à la sortie du village à droite. Elle est dite « mobile » parce qu’elle n’est ouverte qu’un après-midi tous les 15 jours : à savoir, le vendredi des semaines paires, de 13h. à 17h. Sur place, un employé du centre de tri vous accueillera pour vous indiquer dans quelle benne mettre vos déchets. C’est vrai que l’horaire d’ouverture n’est pas forcément pratique puisqu’elle se fait pendant les heures de bureau. Pour le moment, il n’y a pas d’autre solution à ce problème que de se rendre à la déchetterie fixe de Chaumont (ZI de la Dame Huguenotte) qui est ouverte, elle, tous les jours, du lundi au samedi inclus, de 10h à 12h30 et de 15h à 18h. Elle est même ouverte le dimanche de 10h à 12h. Il est évident que c’est plus loin mais je ne vois pas d’autre solution pour avoir une attitude civique irréprochable concernant le traitement de nos déchets.
Christophe FEVRE.
A l’initiative du SMICTOM CENTRE, l’occasion nous a été donné de visiter le Jeudi 18 Septembre 2008 l’usine d’incinération de Chaumont, le centre de tri ainsi que la déchetterie fixe qui se trouvent tous les trois dans la zone industrielle de la Dame Huguenotte. C’était l’occasion rêvée de comprendre sur place comment sont traités nos déchets et comment ils sont triés afin de comprendre comment, nous, particuliers, nous devons traiter à notre niveau nos propres déchets.
En arrivant sur le site, on remarque immédiatement une grosse usine qui trône devant nous : c’est le Centre de Valorisation Energétique de Chaumont, en clair, c’est l’incinérateur. On remarque beaucoup moins, de l’autre côté de la route, en face, une espèce de grand hangar. Mais à y regarder de plus près, on aperçoit à l’intérieur des tas de sacs transparents : c’est le Centre de Tri. La déchetterie, quant à elle, se trouve au bout de cette route, derrière ces deux bâtiments.
L’INCINERATEUR
Nous sommes accueillis par un cadre de l’usine de façon très sympathique. Et on comprend assez vite que la société qui gère l’incinérateur est très organisée et très professionnelle. Ce n’est pas étonnant puisqu’il s’agit de VEOLIA, et plus précisément de VEOLIA PROPRETE, l’un des tous premiers acteurs du traitement des déchets en France. L’usine semble comme neuve puisqu’elle n’a que dix ans d’existence. Pourtant, elle fonctionne 24 heures sur 24 tous les jours de l’année. Y sont traités tous les déchets produits par les ménages haut marnais, du sud au nord. En effet, arrivent ici, par camion-benne de 7 tonnes ou par semi-remorque de 18 tonnes, les déchets que vous mettez dans les sacs noirs. Près de 78 000 tonnes par an en tout !
QU’EST-CE QUI EST BRULE ?
En fait, pour effectuer un bon tri chez soi, il faut comprendre que tout ce qui ne va pas ailleurs (dans les conteneurs spécialisés : verre, papier, plastiques, textiles, déchets verts …) doit finir dans ces sacs noirs et donc doit être au final brûlé. Depuis cet été, un règlement précis a été adopté par notre Conseil Municipal (à la demande expresse du SMICTOM – voir le règlement page 16) indiquant clairement dans quelle poubelle doivent être mis nos déchets selon leur catégorie. Il est par exemple interdit maintenant de mettre dans vos sacs noirs les « déchets verts » issus de votre jardin (les tontes de pelouse, les branchages, les fleurs …). Cela se comprend finalement puisque les tontes de pelouse, avec la fermentation, ne facilitent pas la combustion dans l’incinérateur. Pour les branchages, on pourrait penser, au contraire, que cela puisse améliorer la combustion grâce au bois. Mais le SMICTOM a décidé de créer une catégorie « verte » qui recueille tout ce qui a trait au jardin. Vous l’aurez compris, on ne doit retrouver dans vos sacs noirs que vos déchets ménagers (y compris, la vaisselle cassée ou pas, le verre cassé ou des produits en verre qui ne rentrent pas dans le conteneur verre).
QUE DEVIENT MON POT DE YAOURT ?
Le schéma ci-dessous explique ce qu’il se passe ensuite, une fois nos sacs noirs arrivés dans l’usine. Ils sont d’abord stockés dans une fosse qui peut contenir jusqu’à 1 800 m3 de déchets (soit l’équivalent de 3 jours de collecte). Grâce à un gros grappin, ce tas d’ordures est sans arrêt remué afin d’homogénéiser le tout (pour une meilleure combustion). Régulièrement, le grappin envoie des ordures sur l’un des deux tapis qui mènent aux deux fours de l’usine pour y être brûlées à plus de 1 000 degrés. Sachant que chaque four a une capacité de 5 tonnes d’ordures par heure, vous pouvez imaginer ce que les deux fours peuvent produire comme chaleur chaque jour ! Toute cette chaleur est d’ailleurs utilisée pour chauffer de l’eau qui, transformée en vapeur d’eau sous pression (35 bars), va faire tourner des turbines afin de produire de l’électricité. La quantité d’électricité produite par l’incinérateur de Chaumont n’est pas négligeable d’ailleurs puisque cela représente 30 000 mégaWatts par an : 15% est utilisé pour la consommation interne d’électricité de l’usine et 85% est revendu à EDF (cela représente quand même la moitié de la consommation annuelle d’électricité d’une ville comme Chaumont).
QUELLES SONT LES CONSEQUENCES VISIBLES DE LA COMBUSTION DES DECHETS ?
Brûler des déchets entraîne obligatoirement des fumées qui s’échappent par la cheminée haute de 35 mètres. Ces fumées, VEOLIA garantit leur traitement dans les meilleures conditions possibles. Et chiffres à l’appui, le cadre de l’usine nous prouve que l’incinérateur de Chaumont est bien en dessous des normes imposées par le Ministère de la Santé. Pour les rejets de dioxine par exemple, substance connue pour les dégâts occasionnés lors la catastrophe chimique de Sévéso en Italie, VEOLIA assure un rejet de 0,003 g. quand la norme impose un maximum de 0,1 g. Idem pour l’acide chlorhydrique : il sort des cheminées de Chaumont 4 g. pour une norme de 10 g. maximum. Donc, de ce côté, tout semble aller bien. Cela dit, l’usine de Chaumont est continuellement surveillée, à la fois par des contrôles internes quotidiens et par des contrôles inopinés effectués par la DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie). Les contrôles internes sont également doublés de contrôles faits par des organismes indépendants, histoire de pouvoir recouper toutes les informations. Car le problème des fumées est un vrai problème qui peut avoir des conséquences graves et directes sur la santé de la population environnante. A tel point qu’il existe un Plan de Surveillance Environnemental (PSE) qui prévoit de contrôler très régulièrement l’état du lait produit par les vaches qui broutent autour de l’usine, l’état des sols et des végétaux environnants. De ce point de vue, je ne pense pas qu’il y ait lieu de s’inquiéter pour notre santé, en tout cas pas plus que pour d’autres sources de pollution connues.
La combustion des déchets produit également des résidus solides. Ce sont d’abord les mâchefers (23% du total initial des ordures, soit 18 000 tonnes par an) qui servent à faire des revêtements de route, ensuite des métaux (3% du total initial des ordures, soit 2 300 tonnes par an) qui sont recyclés dans différentes industries (automobiles par exemple) et enfin, et surtout, des cendres qui, pour le coup, sont très toxiques et qui sont envoyées par convoi spécial dans une usine de stockage dans la Meuse pour enfouissement. Ces cendres ne peuvent être ni recyclées, ni traitées. Le cadre de VEOLIA nous a bien sûr rassuré en nous précissant qu’elles étaient de classe 1 sur l’échelle de dangerosité qui en compte trois. Toujours est-il que cela représente près de 5% du total de nos déchets ménagers, soit 3 500 tonnes par an ! Ce n’est pas négligeable.
VALORISATION DE NOS DECHETS
On le comprend maintenant mieux. Nos déchets ménagers sont brûlés mais surtout valorisés : 95,5% de ce que nous mettons dans nos sacs noirs est transformé soit en électricité, soit en matériaux pour les routes, soit en métaux pour l’industrie. L’usine de Chaumont est bel et bien un incinérateur mais aussi, comme le précise VEOLIA, un centre de valorisation énergétique. Nous pouvons donc être rassuré dans notre conscience de consommateur (gaspilleur d’emballages en tout genre). Mais cela n’est pas gratuit, loin de là !
COMBIEN CA COUTE ?
Il y a quelques mois, le SMICTOM nous a tous distribué un petit papier sur lequel on pouvait lire le coût de chaque traitement des ordures. On pouvait constater que l’incinérateur de Chaumont coûtait (avec le coût de la collecte hebdomadaire) pas moins de 211 € la tonne. Sachant que l’usine traite chaque année 78 000 tonnes de déchets, cela représente un coût total annuel de 16 500 000 € ! En francs, cela fait quand même 108 000 000 FRF ! Cela représente le budget d’une grosse entreprise. L’usine de Chaumont emploie 23 personnes sur le site et la collecte, une vingtaine d’employés. Cela fait en tout, disons, 45 personnes. J’ai l’impression qu’il y a un « petit » décalage entre le nombre d’employés et le chiffre d’affaires réalisé par cette usine. Alors, je sais bien qu’il y a l’investissement énorme de l’infrastructure à payer. Mais quand même. J’ai l’impression que le coût est « un peu » surestimé. En clair, je pense que nous payons trop individuellement. D’autant plus que VEOLIA est une entreprise privée et que le premier objectif d’une entreprise est de faire du bénéfice. La collecte de nos ordures ménagères n’est pas un service public à proprement parlé : il l’est parce qu’il est commandité par un syndicat composé d’élus locaux mais il ne l’est plus parce que le service a été confié à une entreprise privée qui, pour augmenter son bénéfice, va soit baisser ses coûts, soit augmenter ses tarifs … soit les deux en mêmetemps ! Un rapide coup d’œil sur internet montre que ONYX (la filiale de VEOLIA), qui gère Chaumont ainsi qu’une centaine de centres en France comme celui-là, a fait un chiffre d’affaires en 2004 (je n’ai pas de chiffres plus récents) de 6,2 milliards d’euros pour un bénéfice net de 145 millions d’euros ! On peut comprendre pourquoi maintenant on paie aussi cher et pourquoi notre facture ne risque pas de baisser demain.
TROP, C’EST TROP !
Pour résumé, nous pouvons dire que :
1– nous payons 87 € par personne et par an pour la collecte et le traitement de nos ordures.
2– VEOLIA facture sa prestation au SMICTOM 16 500 000 € par an.
3– VEOLIA revend 25000 MW d’électricité à EDF (je ne connais pas le tarif).
4– VEOLIA revend 17 000 tonnes de mâchefers (je ne connais pas le tarif).
5– VEOLIA revend 1 800 tonnes d’acier (je ne connais pas le tarif).
6– quand nous appuyons sur l’interrupteur pour allumer une lampe, nous payons de l’électricité qui a été produite en partie par nos ordures, que nous avons donc déjà payé en partie, en clair que nous payons deux fois !
Je constate pour finir que VEOLIA gagne beaucoup d’argent quand le SMICTOM « pleure » pour boucler son budget et récupérer son argent auprès des trésoreries départementales.
LE CENTRE DE TRI
Notre visite s’est poursuivie vers le centre de tri, c’est-à-dire l’endroit où sont traitées nos poubelles blanches. L’endroit est totalement différent de celui que nous venons de visiter. C’est moins propre, moins bien rangé. On entre par une grande porte et de suite, on voit à gauche un gros tas de détritus multicolores. Vingt-cinq camions de collecte (gérés là encore par VEOLIA) amènent chaque jour les sacs transparents. Ils viennent de toute la Haute-Marne et « livrent » plus de 8 000 tonnes de déchets par an.
INTERVENTION HUMAINE
Un engin élévateur amène les déchets sur une trémie régulatrice qui permet (en théorie) un approvisionnement régulé et constant de la chaîne de tri. Ensuite, un crible à étoile permet de séparer les corps creux (bouteilles et flacons) des corps plats tandis qu’une personne récupère, après ce premier tri, les sacs transparents qui, comble de l’histoire, ne peuvent pas être recyclés ! Les déchets arrivent ensuite sur la chaîne de tri où une équipe de huit opérateurs trie à la main tout ce qui passe sur le tapis roulant. Autant dire qu’il faut être bien réveillé car le tapis roule à une vitesse rapide. Tellement rapide que, le temps de notre passage (à peine 5 minutes), le tapis a été arrêté 3 fois parce que les employés n’avaient pas eu le temps de tout trier. La vitesse du tapis était manifestement trop élevée (sans doute pour imposer un certain rendement). Seulement, quand il y a 3 arrêts de travail en 5 minutes, on ne peut plus parler de rendement, à mon avis !
Bref, il faut savoir que vos poubelles blanches sont triées à la main afin de faire des tas selon les catégories : flaconnages en plastique, canettes en alu, emballages en métal, briques, cartons, papier. Précisons aussi que 10 à 15% de ce qui arrive au centre de tri finit au bout de la chaîne en « refus de tri », c’est-à-dire que cela ne va pas être recyclé et que cela prend donc la direction de l’incinérateur de l’autre côté de la rue pour y être brûlé.
JEU DE BALLES
Chaque tas passera ensuite dans une grosse presse à balles qui sert à compacter les déchets et à faciliter ainsi leur transport vers les lieux de recyclage. Le plastique sera transformé en granules pour redevenir des emballages, des tuyaux, des poubelles, des moquettes de voiture ou des pulls en laine polaire, entre autres. Le papier, qui peut être recyclé 8 à 12 fois dans sa vie de papier, deviendra du papier d’emballage ou des journaux. Le carton, lui, sera transformé en emballage industriel et ménager sous forme de carton plat ou ondulé. La brique alimentaire deviendra du papier peint, des enveloppes ou du papier de soie. L’acier servira à fabriquer des voitures ou des appareils électroménagers tandis que l’aluminium se retrouvera dans la fabrication d’objets aussi divers que des radiateurs, des semelles de fer à repasser, des VTT ou des revêtements de disques lasers.
UNE GESTION PRIVEE
Ce sont une bonne vingtaine de personnes qui travaillent au centre de tri de Chaumont. Ce sont les employés d’une société privée, la société CHAZELLE qui fait partie en réalité du groupe SITA qui lui-même fait partie du groupe SUEZ. On retrouve donc là, avec VEOLIA cité plus haut, les deux gros acteurs historiques du secteur. Pour SUEZ et VEOLIA, même combat : il faut forcément faire du profit. Seulement là, on nous précise que la tonne ne coûte que 28 euros (collecte et recyclage). C’est 7 fois moins cher que la tonne qui passe par l’incinérateur ! Donc, il est facile de comprendre qu’il vaut mieux envoyer nos déchets au centre de tri qu’à l’incinérateur. En clair, il faut trier.
SAVEZ-VOUS TRIER ?
En visitant toutes ces installations, j’ai enfin compris quelque chose (mais vous l’aviez peut-être déjà compris avant moi ?) : pour faire un bon tri,il faut regarder la petite feuille qui a été distribuée et la suivre à la lettre, c’est tout ! Je m’explique : quand on reçoit, par exemple, des prospectus par la Poste, souvent le papier est mis dans du cellophane. Le bon geste consiste à défaire le cellophane pour mettre le papier, et seulement le papier, dans le conteneur à papiers. Mais que faire du cellophane ? Pour moi, je considérais cela comme du plastique donc je le mettais dans ma poubelle blanche. Erreur ! Ce plastique là n’est pas recyclable. Donc, il faut le mettre dans le sac noir. Julie, l’ « ambassadrice du tri » au SMICTOM, m’a bien précisé qu’il fallait lire notre petite feuille et se conformer uniquement à ce qui était en photo. Regardez le calendrier que le SMICTOM vient de nous distribuer. Et s’il n’apparaît sur aucune des photos, c’est simple : il faut le mettre dans le sac noir. Attention, je parle là des déchets ménagers uniquement. S’il s’agit de déchets verts, vous avez maintenant compris qu’il fallait soit les mettre dans son composteur individuel, soit à la déchetterie mobile d’Arc-en-Barrois. Et s’il s’agit de textiles, de déchets électroniques et électriques, de déchets de démolition et de travaux, il faut les mettre obligatoirement à la déchetterie d’Arc.
CONCLUSION : appel gratuit au 0800 125 885
J’espère qu’avec ce dossier, les choses sont plus claires pour tout le monde. Et si jamais vous avez un doute ou une question, je vous conseille d’appeler directement le SMICTOM de Chaumont au 0800 125 885. Vous aurez la réponse exacte à votre question et, en plus, l’appel est gratuit !
Bon tri à tous !
Christophe FEVRE.
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